De la bactérie à la baleine, de la pâquerette au baobab, du désert à la forêt tropicale, tout est biodiversité. Les objectifs sont les suivants : 1. 0000004219 00000 n 26Mais, de façon générale, les rapprochements se révèlent fragiles en raison de la difficulté à se représenter la biodiversité, de l’instabilité de la procédure et de l’insuffisance des moyens financiers. Promulguée quelques années après la directive Oiseaux de 1979 et la mise en œuvre de plusieurs conventions internationales1, cette directive se prolonge à travers une série de dispositions communautaires et internationales. 720 0 obj<> endobj xref 720 40 0000000016 00000 n L’action internationale ne recourt pas uniquement à la coercition mais passe par la diffusion d’idées et de normes qui orientent les choix des décideurs [Lascoumes 2008]. 1LE DÉVELOPPEMENT DES POLITIQUES DE CONSERVATION de la biodiversité assigne aux espaces ruraux et urbains une fonction de préservation des ressources naturelles qui conduit à un redécoupage du territoire. Vers la constitution de nouveaux territoires ? Les projets collectifs doivent donc tenir compte à la fois de l’histoire locale et des aspirations des uns et des autres (riverains, urbanistes, écologues, élus, associations). 2007]. Ces formes de territorialisation, plus ou moins affirmées d’un secteur à l’autre, sont fonction de la capacité des acteurs à élaborer d’autres types de rapports sociaux. Pour autant, cette requalification de l’espace en fonction de ses qualités naturelles contribue-t-elle à faire émerger de « nouveaux territoires », au sens où s’élabore un autre mode du « vivre ensemble » qui met en jeu l’interdépendance des acteurs et des objets naturels ? de ce module La protection de la biodiversité et des écosystèmes est vitale pour les zones destinées à la production agricole et bovine. La biodiversité, c'est le tissu vivant de notre planète. ; les corridors écologiques, dont la fonction principale est de relier les cœurs de nature afin de permettre aux espèces de migrer (les haies, les rivières, les carrières, et même les friches industrielles peuvent être amenées à jouer ce rôle de corridors) ; enfin, les zones tampons, destinées à protéger les deux premiers types de zones. Cela recouvre l’ensemble des milieux naturels et des formes de vie (plantes, animaux, champignons, bactéries, etc.) 0000001948 00000 n Cette possibilité de négocier les périmètres a ainsi permis une reformulation du découpage des sites par les gestionnaires, exploitants et usagers de l’espace, et ce en fonction des enjeux locaux3. 0000011516 00000 n 0000006812 00000 n Arles, Actes Sud (« Babel »). En préférant les qualités naturelles aux découpages fondés sur le cadastre ou les limites administratives, l’outil cartographique concourt à « fabriquer » du territoire. Callon, Michel, Pierre Lascoumes et Yannick Barthes — 2001, Agir dans un monde incertain. Communication présentée au séminaire « Le lien social » (Nantes, Maison des sciences de l’Homme, 11-12 mai 1998). Depuis son lancement en 1995, on tend à établir des réseaux écologiques nationaux, régionaux et transrégionaux [Mougenot et Melin 2000 ; Pinton et al. Comment, par conséquent, les acteurs qui ne sont pas représentés dans les « scènes locales » peuvent-ils se sentir impliqués ? Mougenot, Catherine — 2003, Prendre soin de la nature ordinaire. 19Le choix d’une telle procédure, considérée comme la seule légitime par les représentants du ministère de l’Environnement, a été vécu, par les gestionnaires de l’espace rural tenus à l’écart, comme une véritable violation. Preserving biodiversity: toward the formation of new territories?The development of policies for preserving biodiversity assign to rural and urban areas the function of conserving natural resources. En outre, il n’existe pas d’indicateurs de l’état de la biodiversité comparables à l’équivalent CO2. Quelle est leur capacité à établir de nouveaux liens ou à formaliser différemment les liens qu’ils entretiennent avec les autres usagers du site, y compris les porte-parole des objets naturels ? Pluralité et renouveau de l’apiculture en Île-de-France, A digital resources portal for the humanities and social sciences, https://doi.org/10.4000/etudesrurales.8971, La directive Habitats à l’épreuve des territoires, Retisser la trame des territoires au nom du vivant, Les mondes apicoles entre agriculture et environnement, Les inventaires naturalistes : des pratiques aux modes de gouvernement, Les données naturalistes à l'épreuve de la transparence, Catalogue of 554 journals. 0000005166 00000 n Thomas Lovejoy, spécialiste de l'Amazonie reprend l'expression "biological diversity" en 1980 mais la contraction "biodiversity" sera inventée par Wal… Dans cette perspective, la conservation de la biodiversité n’est pas nécessairement une priorité : elle fait partie d’un ensemble qui s’attache à concilier des fonctions sociales et des fonctions économiques. Elle a aussi conforté la décision de mettre en œuvre dès 1999 des documents de gestion concertée, baptisés documents d’objectifs (DOCOB). 1999 ; Alphandéry et Fortier 2001]. Le second problème concerne la dimension plurifonctionnelle de la Trame : concilier tous les enjeux implique de les hiérarchiser, toutes les activités de loisir n’étant pas compatibles avec les objectifs biologiques et écologiques. La prise de conscience par la communauté scientifique de cette crise d'érosion massive de la biodiversité a suscité l'émergence d'une nouvelle discipline au début des années 1980, la biologie de la conservation. 24À ce stade, il faut rappeler que la concertation n’est pas une initiative des acteurs mais qu’elle s’inscrit dans une procédure administrative. Le premier concerne la marge de manœuvre dont disposeront les groupements de communes. 49Censée étendre ses ramifications à l’ensemble du territoire, la Trame verte et bleue devrait, elle, mobiliser une grande diversité d’acteurs et exercer un pouvoir de structuration de l’espace plus fort, en particulier dans les zones très fragmentées. Nous interrogerons également les processus d’appropriation de ces territoires à travers les formes d’engagement des différents acteurs, processus qui constituent une autre manière de « faire territoire » [Alphandéry et Bergues 2004]. Deverre, Christian, Marc Mormont et Christophe Soulard — 2002, « La question de la nature et ses implications territoriales », in P. Perrier-Cornet ed., Repenser les campagnes. En ce sens, l’imbrication du local et du global confère au local un statut particulier que l’on peut qualifier de « local délocalisé ». Le Canada a également sa stratégie de conservation de la biodiversité… Un système de gestion agricole qui respecte les exigences de la Norme 2017 permet de : mettre en œuvredes mesures pour la conservation des écosystèmes et de la biodiversité ; Agnès Fortier, « La conservation de la biodiversité », Études rurales [En ligne], 183 | 2009, mis en ligne le 01 janvier 2011, consulté le 19 février 2021. 40Se pose en outre la question de savoir quelles structures portent les projets au sein des territoires, et si ces structures font appel à des experts ou aux acteurs concernés, sachant que la concertation ne suffit pas à garantir la participation et, encore moins, l’implication de chacun, a fortiori lorsqu’on n’est pas soumis à une obligation de résultats10. Un parallèle avec le changement climatique », in Actes des Deuxièmes journées de l’Institut français de la biodiversité : « Biodiversité et changement global : dynamique des interactions » (Marseille, 25-28 mai 2004). Pour éclairer les articulations complexes entre ces différentes échelles, nous verrons comment, d’une part, ces politiques sont élaborées et comment, d’autre part, elles sont mises en œuvre. Activité 1 : Travail sur les représentations initiales . %PDF-1.4 %���� Nous avons montré qu’au-delà de l’hostilité manifestée par les représentants des intérêts forestiers, agricoles, cynégétiques et halieutiques, réunis au sein du « Groupe des 9 », c’était la place accordée à la science qui faisait problème [Rémy et al. 2007]. Elle n’exclut cependant pas une activité délibérative au sein des « scènes locales », qui revêt des formes variables selon les sites et les régions [Pinton et al. Et là, les gens se sont aperçu qu’on avait donné leurs terrains, leur exploitation, leurs bois, sans leur demander leur avis [...] Les documents sont écrits en langage scientifique. La première Stratégie québécoise sur la biodiversité (SQB) et son plan d'action 1996-2000 faisait suite à la ratification par le Québec, en 1992, de la Convention sur la biodiversité adoptée par plus de 100 pays au Sommet de la Terre la même année. Paris, Éditions Tec & Doc. Cadrée par la puissance publique, cette démarche est conçue comme un travail d’appropriation locale effectué par des acteurs qui cherchent à s’entendre sur des objectifs et des moyens. 3 Notons que ce changement de procédure s’est traduit par une réduction sensible de la superficie, inégale selon les régions. Cet archétype de la société paysanne traditionnelle et de la microsociété villageoise caractéristique de la période préindustrielle s’est profondément modifié sous l’effet de la modernisation et de la « société engloblante ». Il est à noter que 65 sites archéologiques ont été 0000096386 00000 n Elle vise la conservation des espaces naturels via la constitution d’un réseau de sites baptisé Natura 2000. 47Pour Mendras, les sociétés paysannes étaient organisées en collectivités de petite taille et vivant dans une relative autarcie démographique, économique et culturelle. C’est d’ailleurs contre ce monopole que le ministère de l’Environnement a réagi, après la crise de 1996, en redéfinissant une procédure fondée sur la concertation, qui intégrait des acteurs dotés d’autres compétences et légitimités (socioprofessionnels, élus locaux). ¾Stratégie Nationale de Gestion Durable de la Biodiversité (SNGDB) ¾Fondation pour les Aires Protégées et la Biodiversité ¾Système REDD+ (en cours de préparation) ¾Plans et stratégies de conservation de quelques groupes taxonomiques de la faune sauvage ¾Intégration sectorielle des considérations sur la diversité biologique ¾… Adopter une approche moderne et durable de la gestion des ressources naturelles La viabilité de l’effort de conservation _____ 90 3.1.4. Sa sauvegarde suppose des modes d’intervention régionaux et locaux. 0000032779 00000 n 0000003275 00000 n On nous a remis ce document [présentant les différents types d’habitats et leurs caractéristiques] et une carte des sites sur laquelle étaient dessinées des patates. 2002 ; Lascoumes 2008]. Le plus dur est de changer sa façon de concevoir et de percevoir son jardin et les espaces verts. AccueilNuméros183La conservation de la biodiversité. Activité 5 : histoires ou articles de presse sur la nature (voir Annexe 2) Durée. En mettant l’accent sur la fonctionnalité des milieux naturels, il entend favoriser la circulation et le déplacement des gênes, des espèces animales et des espèces végétales. La réserve de biodiversité projetée est située sur les terres de catégories III en vertu de la Convention de la Baie-James et du Nord québécois, et de la Loi sur le régime des terres dans les territoires de la Baie-James et du Nouveau-Québec (L.R.Q., c. R-13.1). L’ouverture sur l’extérieur, tant sur le plan économique que social et culturel, a favorisé la mobilité et l’hétérogénéité du groupe. 2 Ces espaces, susceptibles de remplir la fonction de corridors écologiques, s’inscrivent dans des territoires déjà existants, plus ou moins fortement appropriés, et participent à leur reconfiguration à travers la définition de « bonnes pratiques » et la prise en compte d’objectifs nouveaux (paysagers ou de loisirs). Notre survie dépend de la protection de la nature, du climat et de la biodiversité. La biodiversité diminue rapidement en raison de facteurs tels que les changements dans l’affectation des sols, le changement climatique, les espèces envahissantes, la surexploitation et la pollution. Toutefois, cette gestion durable des ressources naturelles, fondée sur des dispositifs participatifs locaux, redonne une certaine consistance à la question du « territoire », tout en se démarquant des conceptions mises en avant par les sociologues ruraux dans l’analyse des sociétés paysannes ou des collectivités rurales. 16L’analyse du processus de désignation des sites, d’une part, et du travail d’élaboration des normes, d’autre part, nous conduit à mettre l’accent sur la dynamique de territorialisation de cette politique. Sinon, sera-t-il négociable ? Un responsable agricole du Pas-de-Calais relate la situation en ces termes : 18En juillet 2006, lors d’un comité départemental de suivi, organisé par le Préfet, ça a été une véritable foire d’empoigne. Agnès Fortier, « La conservation de la biodiversité », Études rurales, 183 | 2009, 129-142. — 2007, « A new approach to wildlife management in France. 0000050688 00000 n 27Ainsi, on ne peut pas dire que tous les protagonistes se soient approprié cet enjeu de conservation. La biodiversité est, toujours selon Olivier Godart, à apprécier au cas par cas, en fonction des pratiques locales et des spécificités culturelles. Le projet de Trame verte et bleue en région Nord-Pas-de-Calais procède de cette dynamique. Il s’agit de promouvoir de « bonnes pratiques ». 28La reconfiguration des territoires à laquelle nous assistons via la directive Habitats révèle des formes diverses d’appropriation d’un même espace, dont les logiques sont souvent incompatibles en ce qu’elles mettent en jeu des composantes essentielles comme l’identité, le savoir et la légitimité. La Trame verte et bleue ne se cantonne pas, en effet, au milieu rural : elle étend ses ramifications jusque dans les espaces artificialisés et concourt à la réintroduction de la nature dans la ville. Les scientifiques du Conservatoire de Bailleul9 ont également élaboré, à cette occasion, un schéma régional d’orientation de la Trame verte et bleue, qui indique un certain nombre de lignes de force prenant en compte les enjeux existant sur les différents types de milieux (corridors fluviaux, zones humides, pelouses calcaires, etc.). La prise en compte de ce cadre de définition est en effet essentielle, même si c’est à l’échelon territorial que se mettent en œuvre les actions publiques en faveur du vivant. Burel, Françoise et Jacques Baudry — 2005, Écologie du paysage. Cette conception d’un réseau écologique fondé sur un modèle d’aménagement et de planification du territoire a été reprise par le Conseil de l’Europe dans le cadre du développement d’un réseau paneuropéen s’étendant sur l’ensemble du continent eurasiatique. Il s’agit de penser autrement les liens entre la ville et la nature et, dans le même temps, de faire émerger de nouvelles formes de sociabilité. On y pige que dalle. 22Il s’agit de construire une représentation de la nature intégrant tel ou tel milieu qui, jusqu’alors, n’était pas pensé et qualifié comme tel. Ce qui revient à mettre les connaissances scientifiques à l’épreuve des pratiques et des réalités locales, et se traduit par la création d’espaces délibératifs (comités de pilotage, groupes de travail, etc.) En dépit de son caractère polysémique [Mougenot et Melin 2000], le « réseau écologique » peut être défini comme « l’ensemble des milieux qui permettent d’assurer la conservation à long terme des espèces sauvages sur un territoire. Il implique le maintien d’un réseau cohérent d’écosystèmes naturels et semi-naturels » [Bonnin 2007 : 2]. 39La réalisation de la Trame verte et bleue soulève deux problèmes. Ce changement de paradigme rompt ainsi avec la logique de mise en réserve, et ce au profit d’un élargissement des politiques à des territoires plus vastes incluant la nature « ordinaire » [Mougenot 2003]. La biodiversité actuellement présente sur la planète est le fruit de millions d'années d'évolution du vivant. Par exemple, les forêts tropicales qui ne constituent que 7% de surface émergée, représentent 50% de la biodiversité faunistique et floristique de la Terre. Le plus dur est de changer sa façon de concevoir et de percevoir son jardin et les espaces verts. Convention de Berne sur la conservation des espèces sauvages, et Convention de Bonn sur les oiseaux migrateurs, en 1979. sadapt.inapg.inra.fr/ersa2007/papers/ 217.pdf. Ces instruments, qui participent de l’enrôlement des acteurs, sont autant de moyens pour débattre, arbitrer et affiner les connaissances. Di Méo, Guy — 1999, « Territoires et représentation, images ». ), et ce à des fins de restauration mais aussi pour anticiper les dégradations. 17En France, la délimitation des sites, confiée à des experts, a suscité d’importantes polémiques. Affirmant que la conservation de la diversité biologique est une préoccupation commune à 1'humanité, i Réaffirmant que les Etats ont des droits souverains sur ieurs ressources biologiques, Réaffirmant également que les Etats sont responsables de la conservation de leur diversité biologique et de l'utilisation durable de Dans le même temps, des données sur la biodiversité initiale fournies par des enquêtes intégrées en Indonésie, en Thaïlande, en Amazonie occidentale et au Cameroun fournissent des aperçus sur la réponse de la biodiversité et du stockage du carbone suivant des gradients d’intensité d’utilisation des terres. Convention de Berne sur la conservation des es ; 8 La mobilisation internationale en faveur de la biodiversité s’accompagne d’une européanisation des politiques de la nature.
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